L’émoi de ta délicatesse
Je te fixais, ma douce,
bouleversée par l’émoi de ta délicatesse.
Peut-on dire la blancheur de tes traits
devant la pierre du songe,
la nudité de tes bras
à l’orée de la brune
quand
tremblait la ferveur des bois ?
Tu passais insouciante et hiératique
dans ta robe de lin,
parmi
la forêt de Bercé et notre hameau,
toi qui peuplais
l’éternité de mes nuits
avec
le ru de ta joliesse.
Un soir, près d’un saule,
j’ai recueilli le tumulte de tes souffrances,
tu pleurais la disparation des étoiles du vent,
et des ifs qui soulevaient l’extase de tes paupières.
Je te pris par la main
m’inclinai devant ta détresse,
et te jurai fidélité et piété
sous la voûte des bocages.
Depuis cet instant, nous ne faisons plus qu’une,
ma vassale d’encens,
et qu’importe si nos amours déplaisent, puisque
la Passion effeuille chaque jour notre destinée !
Sophie Rivière
Je te fixais, ma douce,
bouleversée par l’émoi de ta délicatesse.
Peut-on dire la blancheur de tes traits
devant la pierre du songe,
la nudité de tes bras
à l’orée de la brune
quand
tremblait la ferveur des bois ?
Tu passais insouciante et hiératique
dans ta robe de lin,
parmi
la forêt de Bercé et notre hameau,
toi qui peuplais
l’éternité de mes nuits
avec
le ru de ta joliesse.
Un soir, près d’un saule,
j’ai recueilli le tumulte de tes souffrances,
tu pleurais la disparation des étoiles du vent,
et des ifs qui soulevaient l’extase de tes paupières.
Je te pris par la main
m’inclinai devant ta détresse,
et te jurai fidélité et piété
sous la voûte des bocages.
Depuis cet instant, nous ne faisons plus qu’une,
ma vassale d’encens,
et qu’importe si nos amours déplaisent, puisque
la Passion effeuille chaque jour notre destinée !
Sophie Rivière